Une nouvelle publication comme co-auteur: Les signes de stress et de douleur sont-ils reconnaissables lors des contractions des lèvres chez les chevaux ? Une étude comportementale

Résumé : Le lip twitching est une méthode de contention physique pour les chevaux qui peut fonctionner en induisant un stress et/ou une douleur à court terme. La présente étude visait à : 1) évaluer si des indicateurs comportementaux de douleur et de stress pouvaient être reconnus lors de l'application d'un lip twitch chez des chevaux dans différentes conditions expérimentales impliquant une stimulation électrique, mécanique et thermique ; 2) explorer la relation entre les variables observées et les traits de personnalité individuels. Douze chevaux ont initialement été inclus dans un essai de pincement des lèvres en deux sessions. Cette étude s'est concentrée sur les données recueillies lors de la première session, qui a été menée à bien par dix chevaux sur douze. Une analyse comportementale a été effectuée sur des vidéos de 2 minutes enregistrées à trois intervalles (référence, pincement et post-pincement) à l'aide d'un éthogramme. La personnalité a été évaluée à l'aide d'un questionnaire validé rempli par les soigneurs des chevaux. Tout effet de l'intervalle, de la condition et de la personnalité sur le comportement a été analysé à l'aide d'un GLMM. Les résultats ont montré que le maintien d'une position naturelle de la tête a diminué de manière significative pendant les phases de stimulation et post-stimulation (p < 0,001), tandis que la répartition inégale du poids sur les membres antérieurs a augmenté pendant les phases de stimulation et post-stimulation (p < 0,001) par rapport à la phase de référence. Un effet significatif de l'intervalle a été constaté pour la durée du mouvement des oreilles vers l'avant (p = 0,026), avec des durées plus courtes enregistrées pendant le Twitch par rapport à la situation de référence et au Post-Twitch. En outre, le mouvement des oreilles a diminué (p < 0,001) et les mouvements de la tête ont augmenté (p < 0,001) pendant le Twitch. Les réactions des chevaux au twitch variaient en fonction de leur personnalité : les chevaux névrosés présentaient des signes de stress plutôt passifs (oreilles rabattues vers l'arrière pendant une durée prolongée, p = 0,032), tandis que les chevaux dociles montraient une tendance plus active à l'évitement (en s'éloignant, p = 0,073). Ces résultats suggèrent que chez les chevaux tolérant l'application du twitch, la contention induit un stress léger, les mécanismes d'adaptation individuels étant influencés par la personnalité. Il semble donc important de tenir compte des caractéristiques individuelles lors de l'application de cette technique dans un contexte clinique. Cette approche est essentielle pour garantir la sécurité des chevaux et du personnel lors des interventions vétérinaires, en particulier en l'absence de contention pharmacologique ou de dressage.