Respecter le cheval et assurer l’avenir !
La filière équine et tout particulièrement les sports équestres sont soumis à une forte pression. Il ne se passe guère de semaine sans qu'un événement ou un dérapage n'ébranle les médias spécialisés ou généralistes. L'image des sports équestres souffre fortement des scènes dramatiques ou prétendues telles et des gros titres négatifs repris dans la presse ou véhiculés par les réseaux sociaux. Les chevaux pourront-ils encore être utilisés à l'avenir ou cette évolution signifie-t-elle la fin prochaine de notre sport ?
Le Conseil et Observatoire suisse de la Filière du Cheval (COFICHEV) est convaincu que l’utilisation sportive des chevaux est acceptable -pour autant que certaines conditions soient respectée - et que les sports équestres ne disparaîtront pas. Que doit faire la filière pour y parvenir et quels sont les défis à relever ? Ce sont ces questions qui ont été abordées lors du symposium des médias du jeudi 22 septembre 2022. Une journée de réflexion et de sensibilisation qui s'adressait aux médias de tous horizons et au cours de laquelle des athlètes de haut niveau ont jeté un regard objectif et sans complaisance sur la situation actuelle et plus encore sur l'avenir.
Trois fortes personnalités du monde équestre (Estelle Wettstein, Edouard Schmitz et Werner Ulrich) ont été invitées au Centre équestre national de Berne (CEN) pour s'exprimer sur cette problématique face à de nombreux représentants des médias. "Nous ne sommes pas naïfs" a souligné Charles Trolliet, président du COFICHEV dans sa présentation d’introduction ; "il est important de communiquer ouvertement et honnêtement et de prendre soin de l'image du sport équestre" selon l'ancien président de la Fédération Suisse des Sports Équestres FSSE.
Le bien-être des animaux doit toujours être au premier plan. "C'est la seule façon de rendre la filière sportive durable", a insisté le Dr Stéphane Montavon, membre du comité directeur du COFICHEV.
Les démonstrations qui ont suivi ont permis d'examiner de plus près les défis à relever dans les disciplines du saut, du concours complet, de l'attelage et du dressage. Il est essentiel de montrer le positif et, lorsque cela est nécessaire, de dénoncer le négatif pour que les sports équestres conservent leur place dans notre société à l'avenir également.
La discussion finale a permis des échanges fructueux entre les divers participants qui ont convenu que ce genre de réunion devait être répété, en y incluant d’autres acteurs des sports équestres, tels que des officiels ou des organisateurs. Le Conseil et Observatoire suisse de la Filière du Cheval a pris note de ces souhaits. Il se félicite également du bon écho de cette journée, tout en regrettant que les médias généralistes y aient été très peu représentés.